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SE BATTRE JUSQU'AU DERNIER SOUFFLE POUR LA LIBERATION DU KONGO
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17 mars 2010

Belgique-RD Congo : Visite royale et polémique belgo-belge



Le Roi Albert II.

Alors qu’il séjournait à Kinshasa, le ministre belge de la Défense, le démocrate chrétien flamand Pieter De Crem, est stigmatisé par certains parlementaires flamands de l’opposition au motif qu’il aurait invité les FARDC à participer à la parade militaire du 21 juillet à l’occasion de la fête nationale de Belgique. L’intéressé nie. Certains ministres fédéraux l’ont confirmé en regrettant une initiative intempestive. Les prochaines retrouvailles belgo-congolaises continuent à alimenter la controverse tant dans les milieux belges que congolais. La diaspora congolaise de Belgique paraît globalement hostile au voyage royal. La mauvaise gouvernance, la régression démocratique et les violations des droits et libertés en RD Congo sont invoquées à l’appui de cette thèse.

«Dire que l’armée congolaise n’est qu’une bande de violeurs, c’est extrémiste et populiste ! Je suis franchement atterré par cette polémique. Les propos qui ont été tenus sont inconséquents et scandaleux. L’armée congolaise est une armée avec laquelle nous entretenons une coopération militaire depuis de nombreuses années. Tout le monde sait que la réforme de cette armée est un élément de stabilité et de sécurité pour l’ensemble de la Région. Toute la communauté internationale, y compris la Belgique, déploie des efforts importants pour amener l’armée congolaise à s’inscrire dans la logique de l’Etat de droit. La participation de l’armée congolaise au défilé du 21 juillet n’est pas une priorité.» Invité de l’émission matinale de la RTBF-radio, ce mardi 16 mars, le ministre belge de la Coopération au développement, le libéral francophone Charles Michel, n’a manifestement pas trouvé des mots plus percutants pour signifier tout le mal qu’il pense des déclarations faites dimanche dernier par certaines personnalités politiques flamandes. De quoi s’agit-il ?

Le ministre belge de la Défense, le CD&V Pieter De Crem, se trouvait le week-end dernier à Kinshasa. Au cours d’un entretien avec son homologue congolais Charles Mwando Nsimba, samedi 13 mars, De Crem a confirmé la «présence» du souverain belge à la commémoration du cinquantenaire de la proclamation de l’indépendance du Congo-Kinshasa. A Bruxelles, plusieurs membres du gouvernement fédéral assurent que leur collègue en charge de Défense ne se serait pas limité là. Il aurait, par la même occasion, invité les Forces armées de la RD Congo à envoyer un contingent afin de participer à la parade militaire du 21 juillet, à l’occasion de la Fête nationale belge. «Faux», répond l’intéressé qui reconnaît néanmoins avoir convié son homologue congolais à cette manifestation.

La question a suscité le lendemain une controverse dans le cadre de la très prisée émission dominicale «De Zevende Dag» (Le septième jour) de la télévision publique flamande «VRTN». Certains intervenants ont estimé que le ministre De Crem «est allé un peu trop loin». C’est le cas du VLD Herman De Croo et du nationaliste flamand (NVA) Bart de Wever. Celui-ci est allé, lui aussi, plus loin en ajoutant que «le chef de l’armée congolaise a trop de sang sur les mains et il serait inacceptable de le laisser défiler lors de la Fête nationale.» Le député socialiste flamand (Sp.a) Dirk Van der Maelen a sorti l’artillerie lourde : «Que s’est-il passé dans la tête de De Crem pour qu’il pense à faire défiler nos militaires avec des pilleurs, des assassins et des violeurs?» Ironique, Van Der Maelen de se demander si De Crem avait pris un «coup de soleil» avant de tenir ces propos.

Ces bisbilles ont le mérite d’épicer quelque peu les querelles insipides belgo-belges tout en mettant à nu la fragilité du consensus existant autour de la prochaine visite du Roi Albert II à Kinshasa. En dépit de l’accord de principe donné par le comité restreint du gouvernement belge à l’invitation congolaise, un fossé – psychologique ? – continue à séparer une Wallonie «très favorable» à ce voyage royal à une Flandre plutôt «réservée», voire contre. La diaspora congolaise de Belgique paraît globalement opposée à cette visite perçue comme un subterfuge monté par certains milieux affairistes pour «adouber» un satrape…

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