Les Congolais ont-ils réellement besoin des élections en 2011 ?

En se basant sur l´article de notre aîné Freddy Mulongo paru hier sur son blog Radio-réveil. com dont le titre que voici:” Tambwe Mwamba clame: Les élections de 2011 auront bien lieu, devant les ambassadeurs des Etats-Unis, du Canada, de la Suisse et d´E spagne” et qui écrit en plus ceci : “ Selon l´information de l´AFP qui cite RFI, dans une lettre adressée à Joseph Kabila, l´ONU, les Etats-Unis et l´Union Européenne tirent la sonnette d´alarme sur les délais à respecter pour ne pas compromettre la tenue des élections générales en RDC en 2011.

Avec une telle préoccupation de la communauté internationale, il est à se demander où se cacherait la classe politique congolaise qui fuie sa responsabilité . Et, il convient de revenir à la question titre: Les congolais ont-ils réellement besoin des élections en 2011 ?

Est-ce qu ´à une année et 4 mois de juillet 2011, faut -il se poser une telle question pour réveiller le laxisme des Congolais ? Que des questions, dirais-je, et ce, que des questions qui n´en finiront peut être pas d´êtres posées par les communs des mortels plutôt clairvoyants et lucides, distancés des rêveurs et autres prometteurs des miracles car composé d´un peuple à majorité croyant, les congolais croient plus aux miracles de Dieu qu´à leurs propres efforts d´un travail de longue haleine. Ils sont dépendants malgré l´indépendance nominale dont le cinquantenaire de misère sera fêté avec faste l´on ne sait pourquoi.

De ce fait, il n´est pas étonnant qu´après des tonnes d´injures sur la nationalité et la compétence de l´actuel Président, Joseph Kabila, qu´il ait encore à moins de 16 mois des élections, une discordance au sein de l´opposition congolaise ? Cette opposition sera-t-elle prête pour en finir avec celui qu´on appelle l´imposteur ? Aura-t-elle 32 candidats comme en 2006 ou présentera t-elle un seul candidat pour augmenter ses chances de réussite ? Qu´en pensent ils, ces leaders qui, chacun voyant midi à sa porte, hésitent toujours à faire des alliances pour l´assaut final contre la coalition au pouvoir ?

Qui les empêche de s´organiser ? Kabila? Les rwandais ou les occidentaux ?

N´est-ce pas ces derniers, les occidentaux, pourtant vilipendés à longueur de journée par les congolais, s´adonnent et se soucient de rappeler la pertinence de ces élections et le respect des étapes du processus démocratique en RDC?

Pourtant, voici plus de 3 ans et demi,qu´ ils représentent “les intérêts” du peuple à l´hémicycle du Palais du peuple, bizarre et incroyable, nos députés, les pur-sang congolais, ne se sont pas empressés de mettre à l´ordre du jour du Parlement, le débat sur l´organisation des élections de 2011, comme qui dirait, on ne creuse jamais sa propre tombe, pas d´élection en 2011 signifie le prolongement de leur per diem jusqu´à x temps. Comment comprendre que ce sont les occidentaux qui insistent pour que les élections aient lieu en RDC à la place des congolais ?

Hier, nous avons crié à la tricherie, demain nous crierons et ainsi de suite sans pourtant prendre des précautions et exiger des préalables pour la transparence de ces élections. Ces préalables, devraient être inscrits à l´agenda de l´opposition pour en faire sa prière dès le début de ce quinquennat, exiger des préalables à 6 mois des élections et même à une année de celle-ci, est irresponsable.

Maintenant, certains disent que les élections de 2011 sont déjà pipées d´avance et, seraient prêts à lancer le boycott comme fut le mot d´ordre de l´UDPS en 2006. L´histoire se répète dit-on et, si ailleurs cela demande un demi siècle ou un siècle, en RDC, elle se répète quotidiennement en faisant du passé, le présent, et du présent, le futur. Hier = Aujourd´hui=Demain ,en bref, pas de changement. On n´est pas obligé d´être un expert en ceci et cela pour prédire les événements chez-nous. Ils sont prévisibles.

Attendons-nous aux mêmes jérémiades comme en 2006. Aide toi, le ciel t´aidera, à cette allure, il n´y aura pas des miracles en 2011 si Kabila venait d´être réélu. Est-ce qu´il faut être Dieu pour savoir que Kabila aura encore à affronter cette fois-ci plus des 32 ambitieux et assoiffés du pouvoir ? Parlent-ils réellement au nom du peuple ou de leurs familles et tribus ?

Alors qu´elle est incapable de s´organiser voici depuis novembre 2006, elle s´en prendra à elle-même, cette fausse opposition qui par son immobilisme, son inactivité, ses dissensions et querelles intestines fait complicement le lit du pouvoir de Kabila par son manque d´unité.

Impérativement, il convient de savoir que nos partis ont plus des gourous ou chefs des clans à leurs têtes que des chefs des partis au vrai sens du mot. Ils s´identifient plus à leurs géniteurs qu´aux projets de société en y impliquant le dynamisme du changement. Ils deviennent des biens privés de ces gourous ou chefs des clans et, ont difficile à jouer pleinement le rôle des partis modernes. C´est peut être, cette raison qui bloque cet élan de changement car sur la bascule, aucun des gourous ou chefs des clans, veut peser moins que l´autre, en allant conclure une alliance pour se diluer dans le “Charisme” de l´autre. Chacun campant sur sa position, une éventuelle unité serait à écarter d´office.

Ainsi,  bien que malade et convalescent, l´UDPS ne jure et fonctionne que sur les dires de Ya Tshitshi, le MLC serait loin de respirer sans les recommandations du Chairman Bemba à partir de la Haye où il est injustement incarcéré, L´APARECO bien qu´étant une alliance, s´identifie à son fondateur Ngbanda, l´UREC au Docteur Kashala, le CLD à Mama Landu, le MD à Justine Kasa-Vubu, la DC à Diomi etc…

Mêmement du côté pouvoir, malgré la coalition motivée plus par le ventre que par les idées innovatrices pour le développement du pays, le PPRD vit selon les humeurs et caprices de son Rais, le Palu est rattaché au battement de coeur de Gizenga et l´UDEMO serait loin d´exister sans le spectre de Mobutu à travers son fils , Nzanga.

Le comble dans la jeune démocratie congolaise, tous celui ou celle ,membre au sein de ces partis qui aurait un avis contraire à l´un des chefs ou gourous cités, est considéré(é) comme traître. A mon avis, avant de clamer haut et fort que Kabila est un dictateur, il faut aussi que nos partis d´opposition deviennent démocratiques. On ne peut pas défendre quelque chose et son contraire en même temps. Le peuple, les membres de nos partis sont pris en otage sur la prise des décisions, mauvaises ou bonnes de ces vrais chefs des clans et en sus, très souvent irrévocables ! On entend très souvent, le Président Fondateur a dit … et non le parti a décidé …Et, lorsque le Président parle, ses dires ne seront pas contestés au risque de s´attirer la colère et la foudre de ses acolytes.

Il faut que ces chefs partis apprennent le mode de fonctionnement classique et moderne afin d´arriver à faire des alliances, placées au dessus de leurs ambitions personnelles. C´est seulement de cette manière, il sera possible de battre Kabila, sinon le miracle ne se produira jamais en 2011 avec 46 candidats. Que des questions , les mêmes et, rien que des questions qui n´en finiront pas… et je pose la même question autrement : Les Congolais souhaitent-ils réellement le départ de Kabila lors des élections de 2011 ? Que dites-vous ? De ma part, je dirais nom, sinon ayant un ennemi commun, ils auraient été ensemble et  se seraient mis au travail juste après les élections de 2006. Aucun plan A,B,C ou D ne pourra réussir sans l´UNITÉ. TOZA KO ROND POINT, TOZA KO ROND POINT…

Service d'infos

Lisanga ya Bakolo Kongo

BLANCHARD KOTA

La communauté internationale souhaite que les étapes essentielles du processus électoral soient réalisées rapidement.

Les responsables occidentaux ont signifie dans la lettre à Joseph Kabila qu´ils accordent beaucoup d´importance à la réussite des élections générales de 2011.

Preuve de cet engagement, plusieurs pays occidentaux ont d´ores et déjà apporté 82 millions de dollar en soutien au processus électoral, raison pour laquelle ils demandent à être fixés sur les étapes qui doivent conduire aux élections l´année prochaine”