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SE BATTRE JUSQU'AU DERNIER SOUFFLE POUR LA LIBERATION DU KONGO
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12 mars 2010

Nouvel ordre mondial. RDC, Afghanistan : deux zones névralgiques

La dernière lettre de la Communauté internationale au Président de la république en prévision des élections en 2011 n’est pas une « pression isolée ». Elle appuie la Résolution 1906 du 23 décembre 2009 du Conseil de sécurité de Nations unies. Plus spécialement en son chapitre 13 : « Soulignant que le gouvernement de la République démocratique du Congo devra consentir des efforts soutenus à long terme en vue de fixer le calendrier des élections locales, générales et présidentielles, en totale conformité avec la Constitution, afin de consolider la démocratie et de promouvoir l’Etat de droit, la bonne gouvernance, le relèvement et le développement, avec l’appui de ses partenaires internationaux ». Mais au-delà, il y a une approche plus importante dans la quête d’un nouvel ordre mondial, de la nouvelle géostratégie sur le plan mondial. Compte tenu de leur position géopolitique, la République démocratique du Congo, en ce qui concerne l’Afrique, et l’Afghanistan, pour la partie, sont désormais les « zones névralgiques », au goût du pétrole et du coltan. Les vainqueurs d’hier se livrent actuellement une guerre pour avoir la main mise sur ces deux zones. Question de contrer déjà les pays émergents, notamment la Chine.

LE POTENTIEL
Les signataires de la dernière lettre de la Communauté internationale au Président de la République démocratique du Congo jouent un rôle important dans cette quête de la paix et la sécurité internationales. Il s’agit des Etats-Unis, de l’Espagne, de l’ONU et de l’Union européenne. Ils appellent donc à l’organisation des élections en 2011, conformément au processus électoral initial.

Et pourtant, cette nouvelle pression sur les autorités de la RDC découle de la résolution 1906 du 23 décembre 2009 du Conseil de sécurité qui insistait pour que le Gouvernement de la RDC « fixe le calendrier des élections locales, générales et présidentielles, en totale conformité avec la Constitution, afin de consolider la démocratie et de promouvoir l’état de droit, la bonne gouvernance, le relèvement et le développement, avec l’appui de ses partenaires internationaux ».

Comme on peut le constater, cette nouvelle pression répond bel et bien à une certaine logique de la Communauté internationale. Au moment où la MONUC s’apprête à plier bagage, l’ONU ne peut que s’accrocher à cette résolution 1906 pour parachever son œuvre.

BILDERBERG ET NABUCCO : DEUX NOMS A RETENIR

Cette nouvelle pression n’aurait pas suscité d’interrogations si la République démocratique du Congo n’était pas au centre des convoitises et des enjeux divergents. De nombreux analystes ont déjà souligné la « guerre » que se livrent certaines puissances en RDC pour le contrôle des minerais, soulignant ainsi les causes profondes de cette guerre interminable en RDC.

Cette guerre interminable s’inscrit effectivement dans cette quête de la mise en place d’un « Nouvel ordre mondial », de la « Nouvelle géostratégie », c’est selon. Si la RDC, de par sa position géopolitique est la plaque tournante de l’Afrique, l’Afghanistan l’est pour la zone Asie. Il s’affirme de plus en plus que celui qui contrôle l’Afghanistan, aura la main mise sur toute l’Asie. Il en est de même de la République démocratique du Congo pour toute l’Afrique.

Or, lorsque l’on jette un coup d’œil sur les signataires de cette lettre au Président Joseph Kabila, on découvre que ce sont les mêmes pays qui partagent les mêmes convictions politiques avec les Etats-Unis tant en Afghanistan qu’en RDC. L’Espagne (qui assure la présidence de la Commission des ministres de l’Union européenne), les pays de l’Union européenne, avec la France et la Grande-Bretagne sont présents à la fois en Afghanistan et en RDC avec les Etats-Unis de plus en plus omniprésents dans l’Afrique des Grands Lacs.

Il est un fait que cette présence américaine dans l’Afrique des Grands Lacs considérée comme la plate-bande des pays de l’Union européenne ne se passe sans affrontement. Les Anglo-saxons qui tiennent à avoir la main mise sur la position géopolitique de la RDC, avec à leur tête les Américains, les Britanniques et les Canadiens, sont opposés aux Français, aux Belges.

Mais ces deux camps trouvent leurs comptes au sein de l’OTAN. A en croire certaines indiscrétions, le « Groupe BILDERBERG » aurait été chargé de gérer leurs intérêts. Ce groupe rassemble l’élite mondiale européenne, américaine et canadienne de la finance, de l’économie, de la politique et des médias, pour le compte de l’OTAN. En juin 2008, ce groupe se serait retrouvé à l’Hôtel Westfield Marriott, à Chantily, dans l’Etat de Virginie pour apprécier la poursuite des opérations militaires spécifiques dans l’une des « zones névralgiques », à savoir l’Afghanistan. D’où l’existence de la « Force internationale d’assistance à la sécurité », FIAS, active en Afghanistan.

En Afrique, le « Projet NABUCCO » vise à permettre aux Anglo-saxons d’avoir la main mise sur l’Afrique des Grands Lacs. Ce projet consiste à renforcer la capacité militaire de la RDC tout en la contrôlant pour ne pas affaiblir les Etats anglophones africains de la région. Entre-temps, il est question de construire un réseau d’oléoducs et de gazoducs qui s’étendra des frontières somaliennes à la RDC en passant par le Darfour, le Tchad, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, le Kenya et la Tanzanie.

Il est un fait que le Groupe BILDERBERG et le Projet NABUCCO ont vu le jour avant l’investiture du président Barack Obama. D’où la question fondamentale de savoir si le président des Etats-Unis, malgré ses premiers discours, poursuit les objectifs fixés dans ces « deux plans ». Ce qui demeure vrai, c’est que les Etats-Unis ont renforcé leur présence en Afrique des Grands Lacs et qu’ils viennent de confier la formation des militaires des FARDC à l’AFRICOM, ce commandement militaire américain pour l’Afrique.

Quelle que soit la réponse, elle prendra toujours en compte la position géopolitique et géostratégique de la RDC. En Asie, les Etats-Unis concentrent aujourd’hui tous leurs efforts militaires en Afghanistan, officiellement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme international.

ODEUR DU PETROLE, DU COLTAN… ET L’OMBRE DE LA CHINE

Si la RDC et l’Afghanistan constituent des « zones névralgiques, » à cause de l’importance de leur position géostratégique, mais c’est grâce aussi à leurs richesses, à ces matières premières susceptibles de soutenir les économies des grandes puissances. Le « coltan de sang » permet aujourd’hui aux industries de la téléphonie mobile, des consoles vidéo, des ordinateurs, à l’industrie aérospatiale de tourner à plein rendement. Mais il y a aussi le pétrole de l’Est, jusqu’au Soudan, particulièrement au Darfour à partir d’où l’on peut atteindre le Canal de Suez qui est déjà la porte de l’ Europe.

Le contrôle de l’Afghanistan, c’est le contrôle de la Mer Caspienne avec son pétrole et ses immenses réserves de gaz. L’Irak étant déjà soumis, l’Iran sous pression occidentale, le contrôle des réserves du pétrole et du gaz ne pose quasiment plus de problème au bloc occidental.

Seul problème manifeste est l’émergence de la Chine de plus en plus présente en Afrique. C’est la Chine qui a trouvé du pétrole au Darfour, plus près de l’Europe, et elle est en train de prendre pied en République démocratique du Congo.

Décidément, les enjeux sont très importants. La RDC et l’Afghanistan sont pris dans le piège des grandes puissances et des pays émergents.

Service d'infos

Lisanga ya Bakolo Kongo

BLANCHARD KOTA

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