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SE BATTRE JUSQU'AU DERNIER SOUFFLE POUR LA LIBERATION DU KONGO
SE BATTRE  JUSQU'AU DERNIER SOUFFLE POUR LA LIBERATION DU KONGO
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30 décembre 2013

LUTALA K. FRANÇOISE DeuxiemePartie (Chapitre 8 : Le couvent)

Chapitre 8 : Les méandres de la servitude
Une fois à la maison, la porte du salon s’ouvrit d’elle-même, à notre grand étonnement. A peine entrés, une
voix nous souhaita la bienvenue, dans notre propre maison, et nous pria d’entrer dans la chambre à
coucher. Suivie de mon mari, nous sommes entrés, pour découvrir une boule magique identique celle que je
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venais de casser. Une voix sortit de la boule magique et nous donna l’ordre de nous asseoir. Nous nous
exécutions déjà lorsque la même voix ordonna que je reste seule, c’est-à-dire que mon mari sorte. Je
m’opposai à cet ordre, mais Jean sortit de lui-même. Une feuille de papier sortit du sol. Il y était écrit quelque
chose dont on me demanda de prendre connaissance. Au premier coup d’oeil, je remarquai qu’il s’agissait
d’une liste de cinquante-deux noms. Chaque fois que je citai un nom de la liste, une voix répondait
« Présent! » à la manière des écoliers.
Sur un ton autoritaire, la voix poursuivit et me dit: « Puisque tu as cassé la première boule, celle-ci st
incassable! Nos anciennes clauses sont toujours en vigueur. Pour t’aider à pactiser rapidement avec nous,
la boule te fournira de l’argent, des bijoux, et des victuailles, comme des poules blanches et noires.
Vous mangerez ces poules lorsque la faim se fera sentir dans le foyer. Ou bien tu pourras obtenir de
l’argent, et faire le marché toi-même, ce qui reviendra même… »
Malgré cela, je refusai d’obtenir de la nourriture ou de l’argent par ce moyen. Les membres de ma famille
étaient « aisés, » pourra tant ils commencèrent à m’éviter. Le diable faisait en sorte qu’il n’y ait aucune
compassion chez ceux qui nous connaissaient. Si un parent riche nous rendait visite, il pouvait s’apitoyer sur
notre sort ou même pleurer, mais son coeur restait froid, et il ne nous venait pas en aide matériellement.
Depuis quelque temps déjà, les dettes de mon mari avaient sérieusement augmenté. C’était la souffrance, la
disette et la misère au foyer. J’en étais réduite à quémander un peu de nourriture. Ma vie n’était plus qu’un
calvaire. Les jeûnes et les privations m’avaient affaiblie encore davantage. Jean, qui depuis longtemps
gardait le silence, commença à manifester certains signes de mécontentement et d’inquiétude. Un jour, il
voulut que je lui explique d’où provenait cet argent qui se trouvait dans notre chambre et que nous ne
pouvions utiliser. Il ne pouvait comprendre pourquoi nous éprouvions la famine, alors que nous avions de la
nourriture dans la maison. Je lui répondais toujours qu’il devait attendre le moment opportun pour que je lui
explique la situation. Mais, ce jour-là, je résolus de lui dire la vérité. Je lui expliquai que, lorsque j’étais sous
l’eau, les démons avaient exigé la mort de mon père en échange de ma guérison. Il fallait que j’accepte de
prendre un repas avec eux pour que mon père meure.
Je lui dis que j’avais refusé dans l’espoir qu’ils ne s’en prendraient qu’à moi seule, et qu’ils laisseraient les
miens tranquilles. Mais ils ne voulaient pas de ma vie. Pour me forcer à pactiser avec eux, ils nous avaient
privé de tout, dans l’espoir de nous forcer à utiliser leurs produits. – Je t’en supplie, Jean, si tu tiens vraiment
à ce que nous utilisions cet argent et cette nourriture, accepte de signer toi-même un pacte où tu donnerais
en sacrifice les membres de ta propre famille… – Quel rapport y a-t-il entre cet argent et les membres de ma
famille? Que viennent-ils faire dans tout cela? – Tu dois comprendre que cet argent n’est pas venu tout seul.
Ce sont des esprits qui nous l’ont apporté… Ainsi, tu es au courant de tout. Accepte de signer, mais en
sachant que c’est ton père qui mourra le premier.. Pour toute réponse, Jean demeura bouche bée pendant
un moment relativement long, avant de conclure: « Je comprends. » Mais, en réalité, qu’avait-il compris, le
pauvre? Pas grand-chose, sans doute…
Les esprits se matérialisent
Pendant tout le temps où j’étais en contact avec les démons, mon mari entendait bien leurs voix, mais sans
les voir. Un après-midi, nous revenions d’une visite, en quête de quelques provisions pour la maison. Je me
tenais au bord de la route pour souffler un peu, car j’étais complètement exténuée.
Une voiture vint s’arrêter à environ dix mètres de l’endroit où nous nous trouvions. Le conducteur, un
européen, vêtu d’un pantalon bleu foncé et d’une chemise bleue claire à manches courtes, portant de
lunettes noires, et une cigarette à la bouche, me signe de m’approcher.
A sa façon de m’appeler, je l’identifiai comme l’un des esprits qui me suivaient. Bien que l’ayant reconnu, je
fis semblant de n’avoir rien vu ni entendu Lui, en revanche, comme s’il voulait se faire remarquer, persistait à
klaxonner tout en me faisant de gestes.
Excédé par la jalousie, je pense, mon mari ironisa et me dit: ‘Tu ne vas tout de même pas le laisse klaxonner
éternellement! N’as-tu jamais le cour de dire à tes amants que tu es mariée, pour qu’ils t’appellent plus en
ma présence? »
Prise par un sentiment de colère, puis de grande pitié envers mon mari, je souris faiblement, malgré la
présence de l’homme blanc.
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-Vous, les hommes … ! Crois-tu, Jean, que cet homme pourrait être mon amant? Crois-tu que ce genre de
type pourrait manquer de belles femmes pour accepter de me prendre comme maîtresse, dans mon état
actuel?
- Pourtant, il est là, et il t’attend!
- Il n’est pas mon amant pour la simple raison qu’il n’est pas de ce monde. Ce type n’est pas un être humain!
- Comment, ce n’est pas un être humain …? Es-ce que les européens ne sont pas des hommes?
- Si tu ne crois pas ce que je dis, approche-toi de lui et tu seras fixé.
Pour une fois, Jean se conduisit en homme. D’un air téméraire, il s’avança vers le véhicule.
A son approche, lorsqu’il fut à environ deux mètres, le conducteur démarra en trombe. Après avoir parcouru
moins de cinq mètres, la voiture disparut, au grand étonnement de mon mari.
Il demeura planté là, ne sachant à quel saint se vouer. Oui, voiture et conducteur avaient complètement
disparu. Je lus sur le visage de mon mari un découragement total, un désespoir infini, il bégaya: Ainsi, les
voix que nous entendons proviennent donc de ces blancs… » Etait-ce une question ou une affirmation, je ne
pus le discerner.
Un exorcisme raté
Bien que partageant le même lit, il y avait très longtemps que nous n’avions plus de rapports sexuels, mon
mari et moi. Une nuit, Jean voulut réclamer son droit sur mon corps. C’est alors que des coups fusèrent de
partout, coups qui lui furent administrés par des adversaires invisibles. Il reçut l’ordre de ne plus mettre les
pieds dans la chambre à coucher, de peur de subir de graves sanctions.
Malgré ces injonctions, Jean préféra braver la mort, plutôt que de m’abandonner. Mais, chaque fois qu’il
tentait de franchir la porte de la chambre à coucher, il était violemment agressé. On lui assénait de
méchants coups de poing. J’avais pitié de mon mari, mais je ne pouvais rien faire pour lui venir en aide.
En revanche, il ne s’avoua pas vaincu pour autant. Poussé par l’amour de sa Françoise, il fit ce qui lui
semblait bon, dans le but de me secourir. Sans me prévenir de son projet, il alla trouver les prêtres
catholiques et les invita à venir exorciser la maison.
En effet, ce n’était un secret pour personne qu’il y avait des bruits dans la maison, même en l’absence
d’occupants. Les voix de plusieurs personnes étaie Parfois audibles, même par les voisins.
Deux jours plus tard, un prêtre se présenta avec deux acolytes munis des instruments nécessaires à
l’exercice de leur mission, c’est-à-dire exorciser la maison et ses occupants. La célébration de l’eucharistie
devait intervenir en dernier lieu, en signe d’action de grâces en faveur de la soeur Françoise.
Outre le prêtre et les deux servants, assistaient à cette cérémonie mon mari et nos quatre enfantes ainsi que
moi-même. La messe commença à dix heures quarante. Tout alla pour le mieux, jusqu’au moment où nous
remarquâmes de la confusion chez le prêtre. Il avait encore les bras levés, tenant dans ses mains le calice
contenant le vin transformé en « sang de Christ, » lorsqu’un vent venu d’on ne sait où commença à souffler
violemment balayant tout sur son passage.
La puissance de ce vent arracha le calice des mains du prêtre, et fit tomber tous les objets qui se trouvaient
sur l’autel improvisé. Nous fûmes tous contraints de rester accroupis, pour ne pas être battus par des êtres
invisibles. Malgré notre position d’humilité, la situation devint de plus en plus intenable. Nous ne trouvâmes
un peu de répit que dans la fuite, le prêtre en tête, avec ses acolytes, suivis des enfants et de leur papa.
Tout le monde ne trouva son salut que dans une débandade digne des temps apocalyptiques. Le prêtre se
retrouva dehors avec ses habits tout déchirés. Quant à moi, j’étais restée assise à la même place. Tandis
que l’ouragan battait son plein, quelqu’un me chuchota à l oreille: « Reste calme, tu n’es pas concernée! »
Après la fuite du prêtre, quelqu’un vint me dire: « T u a de la chance que nous ne t’ayons pas informée des
conséquences entraînées par la venue de ces personnes ici. Ne sais-tu pas qu’ils sont plus puissants que
nous et que Dieu les écoute plus que nous? Sache que le jour où ils remettront les pieds chez toi, nous
t’infligerons une punition que tu ne risqueras pas d’oublier toute ta vie durant! »
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Je fis part à mon mari de la mise en garde des démons. Nous ne nous attendions pas à ce que les prêtres
puissent encore venir chez nous, compte tenu du mauvais traitement qu’ils avaient subis de la part des
démons, lors de leurs précédentes visites. Mon mari et moi avions pensé qu’il était inutile de leur demander
de ne plus revenir.
Cependant, le prêtre qui avait été chassé ne s’avoua pas vaincu pour autant. Loin d’abandonner, il alla
trouver un collègue plus expérimenté que lui. Il ne voulait pas laisser ternir l’image de sa congrégation.
Environ une semaine plus tard, à notre grand étonnement, nous vîmes venir un prêtre plus âgé que le
précédent. Il nous dit qu’il venait exorciser la maison. Nous ne pûmes l’en empêcher, pour plusieurs raisons.
Personne chez nous ne lui avait demandé de venir. Compte tenu de l’âge avancé de ce prêtre, nous nous
sommes dits qu’il devait avoir plus d’expérience. Enfin, il nous restait encore un léger espoir.
Ce fut à peu près le même scénario que la fois précédente. Lors de la consécration, juste au moment où le
prêtre prononçait ces paroles: « Faites ceci en mémoire… » on entendit un grand bruit. C’était le
retentissement d’une gifle magistrale sur la joue droite du prêtre. Ce dernier chancela et tituba, mais
encaissa le coup. Il parvint à conserver son équilibre et, à ne pas tomber. On aurait dit une colonne qui
vacillait, prête à tomber. Il se mit à prononcer des paroles dans une langue incompréhensible. En guise de
réponse à ce que je pensais être une prière, un vent encore plus violent que la fois précédente se mit à
souffler et emporta tout. Le vieux prêtre s’enfuit sans autre forme de procès.
Ces deux échecs consécutifs me firent penser que ces prêtres, ou tout au moins les membres de cette
congrégation, étaient incapables de chasser les mauvais esprits. Ils n’étaient manifestement pas habilités à
s’octroyer cette prérogative de l’exorcisme. A quelques nuances près, ces échecs ressemblent à ce qui est
écrit dans le livre des Actes des Apôtres, chapitre 19, versets 13 à 17.
La sentence
Nous restâmes impuissants, frustrés et résignés à notre sort, nous attendant à recevoir la punition promise
par les démons, le châtiment qui devait s’abattre sur nous. J’étais lasse d’attendre une guérison utopique qui
ne venait jamais. Je me disais que la meilleure solution était encore la mort. Je voulais mourir seule, pour
que mon mari et mes enfants soient épargnés. Mais nous ne pouvions que supposer la nature du châtiment,
puisque les démons ne nous avaient pas encore contactés.
Une voix de quelqu’un qui se tenait auprès de moi me dit, comme s’il ne voulait pas trop nous laisser languir:
« Un homme averti en vaut plusieurs… Demain, à midi, tu prendras connaissance de la sanction… » J’informai
à nouveau mon mari de la menace des démons. Il perdit son calme et se mit à pleurer. Pour le consoler, je
lui dis de ne pas trop s’inquiéter sur son sort. C’est à moi qu’ils en voulaient, et non à ma famille. Je lui
rappelai qu’ils n’avaient rien pu faire contre mon père, car je n’avais pas cédé à leur chantage. Ces paroles
réconfortantes rendirent courage à mon mari, qui ne dit plus rien.
Le lendemain, après le déjeuner, Jean voulut emmener notre plus jeune fils chez le coiffeur. Il alla dans la
chambre des enfants, où il croyait les trouver en train de jouer après le déjeuner, mais il ne trouva personne.
Il se rendit à la cuisine, où ils avaient pris leur repas. Avant de pousser la porte, il eut le pressentiment qu’un
grand malheur venait de s’abattre sur sa vie, comme un mauvais présage. La première chose qui le frappa
fut le silence des lieux. Tout était parfaitement calme!
Poussant la porte, il découvrit une scène macabre: cinq corps étaient étendus pêle-mêle à terre, les cinq
cadavres de nos enfants et de notre domestique. Chaque corps gisait à côté de son assiette. Le repas était
à moitié entamé…
Aucun doute n’était possible. Il n’était pas même besoin de faire une autopsie. Tout indiquait une mort par
empoisonnement. Mais qui avait pu empoisonner les aliments des enfants, puisque même le domestique
était mort? Quand avait été déposé le poison, puisque ces mêmes aliments nous avaient aussi été servis?
Alors, les paroles prononcées la veille par le démon me revinrent à l’esprit, et je perdis connaissance. Il était
midi lorsque j’appris la mort de mes enfants. Ils avaient tenu parole! C’était une punition dont je devais me
souvenir toute ma vie. Qui peut donc oublier la perte de se quatre enfants en un seul jour? Mes enfants, me
très chers enfants, supprimés en un seul jour de la face de la terre! J’étais touchée dans ce que j’avais le
plus cher au monde…
Je me laissai aller au désespoir. Je ne pouvais imaginer jusqu’où pouvaient aller les représailles des
assassins de mes enfants. J’étais plus morte que vivante.
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Après ce deuil, les parents de Jean s’accordèrent pour me séparer de leur fils. Ce fut pour moi un grand
choc de perdre, en moins d’un an, ceux qui m’étaient les plus chers au monde! Mon mari n’obéit pas sur le
champ aux ordres de ses parents, mais il finit par céder. Les tracasseries causées par les démons, ajoutées
aux difficultés de tout genre, finirent par avoir raison du peu de résistance qui lui restait. Une nuit, Jean partit
pour ne plus revenir.
Plus tard, il se remaria, mais je sais qu’il continuait à m’aimer. Il se mit à boire et à fumer à l’excès. Trois ans
après sa séparation forcée, il succomba à une maladie des poumons. Bien que n’ayant pas encore, à cette
époque, reçu le salut de Dieu, je lui avais pardonné. Je savais que ce n’était pas la faute de Jean s’il avait fui
les harcèlements des démons. Je ne lui en voulais en rien. J’ai prié Dieu qu’Il nous pardonne tous les deux.
Au service du mal
A présent que j’étais abandonnée à moi-même, les démons purent trouver en moi un terrain d’action propice.
Sachant que je n’avais maintenant plus grand-chose à perdre, les démons changèrent de tactique envers
moi. Ils devinrent courtois dans leur manière de communiquer avec moi, parfois même gentils. Ils
m’utilisèrent de plus en plus pendant cette période. Je devins leur femme.
Que ceci ne vous trouble pas. Les démons peuvent entretenir des rapports sexuels avec les êtres humains.
Pour vous rafraîchir la mémoire, je vous renvoie à la lecture de Genèse 6, versets 1, 2 et 4: « Lorsque les
hommes eurent commencé à se multiplier sur la face de la terre, et que des filles leur furent nées, les fils de
Dieu virent que les filles des hommes étaient belles, et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu’ils
choisirent… Les géants étaient sur la terre en ces temps-là, après que les fils de Dieu furent venus vers les
filles des hommes, et qu’elles leur eurent donné des enfants-, ce sont ces héros, qui furent fameux dans
l’antiquité. »
Avant de poursuivre mon témoignage, il me faut donner certaines explications pour me faire comprendre.
Les esprits mauvais sont les anges déchus qui choisirent de suivre Lucifer dans sa révolte contre Dieu
(Apocalypse 12:9).
Par la suite, certains esprits mauvais ont été retenus dans l’espace (Daniel 10: 13), d’autres dans les
cimetières, et d’autres encore dans les eaux sous la mer. Les mauvais esprits ou démons sont immortels, du
moins jusqu’à l’ouverture de l’étang de feu dont nous parle Apocalypse 20: 10.
Bien qu’immortels, les mauvais esprits ne peuvent pas se reproduire entre eux. C’est ainsi qu’ils font toujours
appel à des êtres humains pour se reproduire, et pour mener à bien la grande campagne de séduction de
l’humanité organisée par Satan.
L’union entre un être humain et un mauvais esprit donne naissance à un monstre mi-homme mi animal. Ces
esprits ne peuvent périr que carbonisé, par l’invocation du feu du ciel sur eux.
Cependant, les anges déchus ne périssent pas de cette manière. S’ils ont élu domicile dans un corps
humain, ils peuvent être chassés ou délogés par le Saint-Esprit, lorsque nous invoquons le Nom de Jésus-
Christ (Matthieu 12:28).
Restée seule à la maison, je devins l’épouse de plusieurs démons. Deux à trois fois par semaine, je mettais
au monde ces enfants monstrueux. Je les nourrissais au sein deux à trois jours, et cela leur suffisait. Puis je
m’occupais des autres.
Je vous raconte ce que j’ai vécu, ou du moins ce que le Seigneur a permis que je dévoile, afin d’exposer ces
choses au grand jour, pour la gloire de mon Sauveur! Peut-être y a-t-il parmi vous des gens qui font toutes
sortes de choses pour guérir, ou recouvrer leur santé physique ou spirituelle. Mais venez à Jésus-Christ de
Nazareth, Il prendra soin de vous! Jésus-Christ est venu pour détruire les oeuvres du diable. Or, la plus
grande oeuvre de Satan est de vous maintenir loin de Dieu, de nous empêcher de connaître Dieu et Son Fils
Jésus-Christ. Venez à Christ tels que vous êtes!
Si un être humain était entré par hasard dans la pièce où je me trouvais, il n’aurait pu voir personne d’autre
que moi, alors que des légions de démons s’affairaient autour de moi! Tout ce qu’un visiteur aurait pu voir,
c’était que j’avais les seins gonflés comme ceux d’une femme qui allaite. Parfois, certains auraient pu
entendre des enfants pleurer, mais rien de plus. Je ne me lavais pas, On me lavait. Je ne faisais ni la cuisine
ni le marché, On les faisait pour moi. Je ne savais pas d’où provenaient les aliments.
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Pouvez-vous imaginer une femme dont les cheveux se tresseraient d’eux-mêmes, ou qui mangerait des
aliments invisibles ? C’était pourtant mon cas.
Oh, mon Dieu, que ma bouche ne cesse de louer Ta grandeur, Ta force, et Ta Toute-Puissance, dans les
siècles des siècles, amen!
J’étais comme un dépotoir de Satan, une réserve de démons. Personne ne me rendit visite pendant cette
période de ma vie. Pourtant, la Bible dit que la vraie religion consiste à visiter les prisonniers, les malades,
les orphelins, et les veuves dans leurs afflictions. Dans ma solitude, je n’ai vu aucun pasteur, aucun prêtre,
aucun évangéliste, aucun homme de Dieu!
Je ne pouvais plus bien réfléchir. Mon cerveau était traumatisé par tout ce que j’avais vécu et tout ce que je
vivais. J’étais dépassée. Cependant, je n’avais pas peur de la mort. Je désirais mourir, de toute la force de
ma volonté, mais la mort semblait ne pas s’intéresser à moi. Alors, lassée, je me laissai aller au gré de la
volonté des démons.
Exhortation
Bien-aimés dans le Seigneur, vous devez savoir que les satanistes et ceux qui pratiquent certaines sciences
occultes utilisent un vocabulaire différent du nôtre. Ainsi, par exemple, les bars, les night-clubs, les dancings,
les hôtels, etc. sont leurs « magasins. » Pourquoi cette appellation? Tout simplement parce que c’est dans un
magasin que l’on peut trouver le plus facilement ce dont on a besoin.
Par exemple, si un magicien a besoin d’un « tesson ensanglanté » pour renforcer ses pouvoirs magiques, il se
dirige tout droit dans l’un de ses « magasins, » ou dans l’un de ses « dépôts »: ban hôtel, dancing, etc… Une fois
sur place, le magicien fait appel à l’un des démons qui se trouvent dans ces lieux. Ces derniers se chargent
alors de provoquer une bagarre entre les clients ou les consommateurs.
Poussée par les démons, l’une de ces « victimes » va casser une bouteille et, toujours sous l’impulsion des
démons, va enfoncer le culot brisé dans le corps de son adversaire. Le tesson sortira du corps tout couvert
de sang, d’où l’appellation de « tesson ensanglanté. »
L’agresseur tentera de fuir, tout en se débarrassant de l’objet compromettant, tandis que le blessé
s’écroulera en attendant qu’on l’emmène à l’hôpital.
Le magicien, qui est à l’origine de la bagarre, viendra ramasser tranquillement le tesson, sans être le moins
du monde inquiété.
Que celui qui a des oreilles pour entendre entende! Je vois mal certaines personnes qui se disent
« chrétiennes » tenir ou détenir des débits de boissons, des hôtels, des night-clubs, etc… C’est insensé!
Ma prière à Dieu est qu’Il les aide à se débarrasser de ces établissements sataniques. Je ne leur dis pas
qu’ils devraient les démolir! Mais ils peuvent les transformer en établissements qui glorifieront Dieu plutôt
que Satan! Par exemple, convertir des chambres d’hôtel en salles de classe pour l’enseignement des
enfants, un bar en salle de conférences bibliques, un dancing en bibliothèque chrétienne, ou un night club
en salle pour des réunions chrétiennes! Gloire à Dieu!
Si Dieu nous permettait de « voir » ce qui se passe dans notre univers, je ne suis pas certaine qu’il y aurait
beaucoup de personnes courageuses pour aller se promener en plein jour dans certains endroits!
Il se passe beaucoup de choses que Dieu, dans Son amour immense, ne veut pas que nous puissions voir.
Imaginez un énorme crapaud en train d’uriner dans le verre d’un consommateur dans un bar, alors que celuici
croit qu’on est en train de lui verser à boire! Le consommateur ne voit rien de ce qui se passe dans
l’invisible. Comment réagirions-nous si nous voyions voler dans le ciel d’énormes orangs-outangs en plein
jour? Tout le monde fuirait! Cependant, ces choses se passent réellement, mais Dieu, dans Son amour, n’a
pas voulu que nous puissions les voir.
Louons le Seigneur! Louons-Le d’avoir caché ces choses à nos yeux! Faisons tout ce qui est en notre
pouvoir, bien-aimés, pour demeurer dans Son amour!
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La visite de mon père
Pendant toute cette époque, aucun membre de ma famille n’était venu me voir, bien que sachant tout ce qui
m’était arrivé. Mais, un jour, mon père vint me rendre visite. Je ne sais si quelqu’un était allé le prévenir.
Il arriva, une Bible à la main. Lorsqu’il fut sur le seuil de la maison, une voix lui donna l’ordre de sortir.
Comme il essayait, perplexe, de comprendre d’où provenait cette voix, il reçut un coup sur la tête et tomba.
Mon coeur me fit très mal lorsque je vis mon cher papa se relever avec peine tout en me fixant d’un air
étonné. J’étais assise dans un fauteuil et je me mis à pleurer.
Dès le moment où j’avais aperçu mon père dans l’embrasure de la porte, J’étais restée sans voix. Il m’était
difficile d’émettre un son quelconque. Je voulais crier pour le prévenir de ne pas s’approcher de moi, mais je
restai muette. A nouveau, la voix d’un démon tonna en s’adressant à mon père:
- Sors, c’est un ordre! Sors d’abord, jette ce que tu tiens à la main, puis tu diras ce qui t’amène!
Mon père marcha à reculons jusqu’à la porte. Une fois dehors, il tourna la tête dans ma direction, puis
regarda sa Bible.
Puis il se décida. Il ne jeta pas la Bible, mais la déposa cependant à terre. Il s’avança pour entrer, mais on lui
ordonna de s’avancer à genoux. Je vis une larme couler sur une joue de mon papa!
Il s’agenouilla et commença à ramper vers moi. Arrivé tout près de moi, il tendit les mains pour m’embrasser.
C’est alors que je fus soulevée de terre.
- Ne la touche pas! Tonna une voix.
Mon père était pasteur d’une grande Eglise Luthérienne. En le voyant venir, j’avais eu un regain d’espoir, car
il devait occuper la position privilégiée de quelqu’un qui connaît la volonté de Dieu, il ne fallait pas avoir de
grandes connaissances pour comprendre que ma maladie était d’origine diabolique.
Puisque les prêtres avaient échoué, les pasteurs ne pouvaient que réussir! En l’occurrence, mon père ne
pouvait que mieux faire! Mais, à le voir à genoux, ramper comme un ver de terre, obéissant aux ordres de
ceux qui avaient demandé sa mort pour que je guérisse, je perdis tout espoir de guérir un jour.
Toujours accroupi, au lieu de prier Dieu et d’invoquer la Nom du Seigneur Jésus-Christ et la présence du
Saint-Esprit, mon père se mit à invoquer les esprits de ses ancêtres, en les citant chacun par leur nom. Cette
prière occulte apaisa ou sembla apaiser les démons. Mon fauteuil regagna le sol.
Voyant cela, mon père poussa la hardiesse jusqu’à exiger que les esprits de ses ancêtres païens m’amènent
avec lui. Les démons lui répondirent que cela était impossible.
- Elle mourra en cours de route! Nous la tuerons! Elle ne vivra pas!
Mais ils bluffaient, comme le diable sait aussi bluffer. A la longue, mon père eut le dessus et parvint à
m’amener. Dans Matthieu 12:25-26, le Seigneur nous dit ceci: « Tout royaume divisé contre lui-même est
dévasté et toute ville ou maison divisée contre elle-même ne peut subsister. Si Satan chasse Satan, il est
divisé contre lui-même. Comment donc son royaume subsistera-t-il? » Cela signifie que ce n’est pas l’amour
qui règne dans le royaume de Satan!
Si les mauvais esprits qui me retenaient captive cédèrent aux demandes de mon père, c’est que les esprits
qu’il avait invoqués étaient d’un rang supérieur au leur. Ils avaient plus de droits sur moi, du fait des liens de
sang et des liens familiaux. Il en est de même en Inde pour les castes, par exemple.
Mon père avait poursuivi son monologue jusqu’au soir, et les démons avaient relâché leur emprise sur moi,
au point que je pouvais me déplacer aisément.
Après m’avoir emmenée chez lui, mon père convoqua le soir-même les membres de la famille, pour statuer
sur ma situation. Ils résolurent tous de me conduire chez le plus grand féticheur qu’ils connaissaient, non loin
de mon village natal.
Chez le féticheur de Kandelungu
Dans notre société, la femme occupe la seconde position. Ainsi trouve-t-on une longue liste d’interdits pour
les femmes, alors que les hommes en sont exonérés. Certaines personnes vont jusqu’à ne pas admettre des
femmes dans les pratiques traditionnelles.
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C’était le cas du féticheur que mon père avait contacté pour faire exorciser sa fille bien-aimée. Dans un
premier temps, et pour faire monter les enchères, le féticheur refusa net de s’occuper de mon cas,
simplement parce que j’étais une femme. Il n’avait jamais traité de femme. Il dit: « Nous amener ici une
femme est pour nous une insulte! » Mais il ajouta: « Cependant, compte tenu de votre notoriété de pasteur, j e
veux bien vous rendre ce petit service, pourvu que vous ayez les moyens d’apaiser les esprits irrités par cet
affront. En plus de l’argent, tu devras m’amener douze chèvres. »
La proximité de notre village natal fit que la collecte des chèvres s’effectua sans grand problème. Une
somme importante d’argent fut aussi remise au féticheur, en plus des chèvres.
Je fus accompagnée par mon père et par ma petite soeur, et aussi par d’innombrables démons, qui me
sommaient de rebrousser chemin et de fuir Nous allâmes chez le féticheur vers le soir.
Le lendemain matin, on me donna un breuvage dans un bocal. Il s’agissait d’une drogue, car après l’avoir
consommée, tout mon corps s’affaiblit et je perdis connaissance, je fus déposée inconsciente dans un trou
d’un mètre cinquante de profondeur, d’un mètre quatre-vingt de long, et de cinquante centimètres de large.
Le trou fut recouvert de troncs d’arbres, de branches et de feuillages, puis de terre au-dessus. Un grand feu
fut allumé sur ce trou rebouché, alors que je me trouvais à l’intérieur. Un groupe de danseurs se tenaient
tout autour du feu. Entraînés par des tamtams, les danseurs se lancèrent dans une danse rituelle au rythme
endiablé.
A ce moment-là, le maître des lieux, le féticheur, entra en scène. Il sortit de son « laboratoire » (case construite
un peu à l’écart des autres, qui abritait ses fétiches ainsi que d’autres objets nécessaires à l’exercice de ses
fonctions), paré d’une tenue de cérémonie aux couleurs chatoyantes, et tenant une lance dans sa main
droite.
Il fit son apparition en dansant, et s’approcha du trou recouvert dans lequel je me trouvais, inconsciente.
Après avoir effectué quelques pas de la danse rituelle autour du feu, il enfonça sa lance dans le feu.
Un cri jaillit du feu: « Hé! » Lorsqu’il ressortit sa lance du feu, elle était toute trempée de sang. Le féticheur
s’écria: « Un de moins! » Et il se remit à danser. Il enfonça une seconde fois sa lance dans le feu. Un second
cri jaillit du feu: « Hé! » Il retira à nouveau sa lance maculée de sang. Tout heureux de constater l’efficacité de
son art, il s’écria: « Deux de moins! »
Puis il lança en direction de mon père: « Nous les aurons tous, les persécuteurs de ta fille! Leur sang sur ma
lance est un bon signe! » Le vieux se remit à danser. lorsqu’il voulut enfoncer sa lance pour la troisième fois
dans le feu, un cri jaillit à nouveau, non pas dans le feu cette fois, mais dans l’assistance, parmi les badauds
accourus pour la circonstance: « Au feu! Au feu! La case brûle! »
Convergeant leurs regards dans la direction indiquée par le badaud, les assistants virent en effet que la
petite case d’où était sorti le vieux tout-à-l’heure était en feu. Les flammes tendaient à s’étendre vers les
autres habitations.
Avec une rapidité étonnante pour son âge, le féticheur se dirigea vers les flammes. Il manqua de peu se
brûler, mais il fut retenu. Il ne parvint pas à récupérer quoi que ce soit de sa case en flammes. L’incendie fut
tout de même maîtrisé, malgré la perte du « laboratoire » et de tout son contenu. Les autres habitations furent
épargnées.
Questionné pour savoir qui avait mis le feu au laboratoire, le vieux, tout en colère, expliqua que ce n’était
pas un homme qui avait mis le feu à sa case, mais les esprits, qui s’étaient révoltés parce qu’il avait accepté
de traiter une femme!
- Sortez votre fille d’ici et allez-vous-en de chez moi! Vous m’avez tué! Je suis mort! Je ne veux plus vous
voir! Allez-vous-en!
Encore inconsciente, je fus sortie du trou et on m’emporta. Bien que n’ayant pas honoré son contrat, le
féticheur ne restitua rien à mon père, ni une chèvre, ni un seul centime!
Le fait que mon père ait été renvoyé n’était pas pour me rendre l’espoir. Les voix se moquaient de moi et
riaient. Elles ne cessaient de me dire que c’était eux qui avaient eu le dernier mot. Pour eux, si je voulais
parvenir au salut, il fallait que je me décide à tuer mon père. Après ce dernier échec, je sus qu’il ne me
restait plus qu’une chose à faire: me suicider! Je me disais: « Puisqu’ils n’ont pas le courage de me tuer, je le
ferai à leur place. Mon père sera alors épargné. Ce n’était pas du stoïcisme de ma part, mais plutôt de
l’amour paternel. Puisque j’avais tout perdu, autant préserver celui qui m’avait engendré.
37
En route pour la Tanzanie
Je réfléchissais à la manière de réaliser mon plan diabolique, mais le Seigneur avait Pour moi un autre
destin. Le jour où j’avais décidé de m’empoisonner, mon père vint me dire qu’il envisageait de m’emmener le
plus vite possible en Tanzanie.
D’après un communiqué capté à la radio tanzanienne, il y avait un grand réveil spirituel dans ce pays. Le
Seigneur y opérait des miracles comme aux temps bibliques. Les sourds entendaient, les aveugles
recouvraient la vue, les paralytiques marchaient, et ceux qui étaient possédés par des esprits impurs étaient
délivrés sans le concours d’autre chose que de la Parole de Dieu. Mon père me dit: « J’ai résolu de
t’emmener là-bas dans une semaine, ma fille. Nous allons mettre cette semaine à profit pour nous préparer.
Deux jours avant notre départ, un parent amena une femme auprès de mon père, et lui demanda de
raconter son histoire. Elle le fit sans se faire prier, heureuse de trouver un auditeur responsable.
- Papa pasteur, je ne sais si vous me reconnaissez? Je suis celle qui était folle, et qui se promenait à moitié
nue dans ce village. (Depuis notre visite chez le féticheur, nous n’étions pas retournés à Lubumbashi. Nous
nous étions retirés dans notre village natal.) Il y a moins d’une semaine, une nièce mariée à Kasongo (cheflieu
de Zone situé à 90 km de Shabunda, notre village) est venue me chercher pour m’y amener. Le pasteur
de l’Assemblée de Dieu de Kasongo avait invité un couple d’évangélistes venus de Kinshasa. Ce couple prie
Dieu d’une façon originale. Par exemple, ils chassent les démons au Nom de Jésus. Plusieurs démoniaques
dans mon cas ont été délivrés grâce à la prière extraordinaire de ce couple. Lorsque ce cousin (elle désigna
la personne qui l’avait amenée) m’informa de votre intention de vous rendre en Tanzanie, je n’ai pas hésité
un seul instant à venir vous voir pour vous demander d’aller plutôt à Kasongo. Si vous consentez à y aller, je
suis prête à vous accompagner. Je suis certaine que le Dieu de ce couple délivrera votre fille comme Il l’a
fait pour moi.
Les démons ne tenaient pas que je me rende à Kasongo. Ils me dirent qu’ils feraient tout ce qu’ils pourraient
pour m’empêcher d’y aller. C’est ainsi qu’ils me paralysèrent les deux jambes, m’empêchant de me tenir
debout. La soeur me porta sur son dos, et nous pûmes continuer notre chemin vers Kasongo.
Nous étions un groupe de six personnes: mon père, mon cousin, deux cousines, la femme qui nous avait
annoncé cette nouvelle, et moi. Chez moi, les voyages se font à pied. Non pas que nous manquions
d’infrastructures routières, mais nous ne pouvions pas nous permettre d’attendre une voiture, compte tenu
de la rareté des véhicules dans cette partie du pays.
Poursuivant notre pénible marche, nous nous arrêtâmes pour nous reposer dans un village, après avoir
marché pendant au moins vingt kilomètres. Nous avons croisé une femme qui venait justement de Kasongo.
Elle portait un enfant sur le dos et glorifiait le Seigneur en chantant des cantiques de louange. Mon père, qui
voulait savoir la raison de son excitation, l’interpella. La femme nous dit ceci:
Ma fille que voici était sourde depuis longtemps. Je viens de Kasongo, où un homme et une femme venus
de Kinshasa ont prié Dieu pour que ma fille entende. Juste après leur prière, j’ai appelé mon enfant, et elle
m’a répondu. Vous ne pouvez vous imaginer quelle joie est la mienne! J’ai voulu les remercier pour ce qu’ils
avaient fait, mais ils m’ont répondu qu’ils n’étaient que de simples instruments utilisés par Dieu, et que c’était
à Dieu que je devais rendre gloire.
Depuis lors, je ne fais que Le remercier pour la guérison de ma fille. C’est pourquoi vous me voyez chanter,
toute joyeuse. Les gens disent qu’ils comptent rentrer bientôt. Il semble qu’ils doivent encore rester une
semaine. Je vais de ce pas chercher mon petit frère qui a perdu la vue dès son jeune âge. Ce serait pour lui
une grande chose que de recouvrir la vue! Pendant tout le temps que cette femme parlait, les voix ne
cessaient de me répéter qu’elle « Elle ment, elle ment! Ne l’écoute pas! Retournons, n’y va pas! » Mon père et
tous ceux qui nous accompagnaient n’entendaient rien de ce que disaient les démons. Mon père me dit:
- Françoise, c’est Dieu qui nous envoie ces gens pour nous venir en aide. Prends courage et dépêchons
nous, sinon, si nous traînons, nous risquons de les manquer!
A cet instant précis les démons clouèrent mon père au sol. Il eut une sorte de crampe subite qui le força à
rester couché. Il était impossible d’avancer.
38
La paralysie qui m’avait empêchée de marcher avait été transmise à mon père! Les démons me dirent:
« Puisque c’est lui qui tient à t’amener là-bas, nous allons voir maintenant comment il va s’y prendre! » Je
tombai en sanglotant dans les bras de mon père, toute abattue.
Il m’encouragea à poursuivre le voyage sans lui: « Cette crise de rhumatisme ne pouvait choisir un aussi bon
moment pour me terrasser! Avec un petit repos, un jour au plus, je serai rétabli. La douleur sera moins forte
que maintenant. Puisque tu peux marcher maintenant, prends courage, ma fille, et va trouver ces gens dont
nous a parlé cette femme tout-à-l’heure. Je vous rejoindrai dès que possible. Ne vous inquiétez pas pour
moi, cela passera! » Puis, se tournant vers son neveu, il dit: « Prends soin de ta soeur! »
Bien-aimés du Seigneur, c’est par la foi que j’ai fait cette distance sans tenir compte de tout ce que me
disaient mes locataires. Je marchais lentement en titubant. Tous les dix kilomètres, nous nous reposions
pour souffler. La maladie m’avait fortement affaiblie. Les privations, ajoutées aux tracasseries des démons,
m’avaient accompagnée sur ma longue route vers la guérison. Mieux valait pour moi mourir en cours de
route, que de ne pas arriver à destination
Il ne me restait plus qu’une journée de marche environ, lorsque les démons m’ôtèrent l’usage de la parole,
m’empêchant ainsi de communiquer avec le monde extérieur
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Commentaires
SE BATTRE JUSQU'AU DERNIER SOUFFLE POUR LA LIBERATION DU KONGO
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