Des victimes de violences sexuelles parlent

Un panel mis sur pied par les Nations Unies a entamé, jeudi, l'audition des victimes des violences sexuelles en RDC. Le panel se rendra dans plusieurs provinces du pays.
Cette mission onusienne vise à améliorer la prise en charge et le soutien apportés aux victimes de violences sexuelles. Elle procédera à une centaine d'auditions en 10 jours.

L'avis des victimes sera recueilli sur les différents services mis à leur disposition: aide psychologique, médicale et judiciaire.

Seul ou par petit groupe, elles seront auditionnées par un panel composé du haut commissaire adjoint des Nations Unies aux droits de l'homme, Kyung-wha Kang.

Le panel est aussi composé d'un membre de la Cour Pénale Internationale (CPI) et d'un représentant d'une organisation de soutien aux victimes ainsi que du médecin de l'hôpital de la localité de Panzi, dans le sud Kivu, spécialisé dans le traitement des victimes des violences sexuelles.

Cette opération vise à améliorer la prise en charge et le soutien apportés aux victimes de violences sexuelles.

Selon un porte-parole des Nations Unies, ces auditions sont une opportunité pour placer les victimes des violences sexuelles au centre des discussions afin de bien comprendre leurs besoins.

Des milliers de personnes sont violées en RDC. Des ONG accusent l’armée gouvernementale, mais aussi des rebelles, d'utiliser les violences sexuelles comme armes de guerre. Mais la justice n'est pas toujours rendue aux victimes.

Le panel se rendra dans l'Est et l'Ouest de la République démocratique du Congo en proie aux violences. Si cette exprérience rencontre un succès sur le terrain, elle serait appliquée dans d'autres pays.