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SE BATTRE JUSQU'AU DERNIER SOUFFLE POUR LA LIBERATION DU KONGO
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9 mars 2010

De la faillite de notre liberté à la nouvelle vision du destin de notre pays

Au lieu d’être célébrée comme l’année de fête pour les 50 ans de notre indépendance, avec des dépenses somptueuses et des manifestations grandioses qui n’ont aucun sens dans la situation réelle de la nation aujourd’hui, je me demande sérieusement si l’année 2010 ne devrait pas être décrétée année solennelle de réflexion lucide et de méditation attentive en vue de propositions nouvelles pour construire l’avenir de notre pays. Ce pays où personne ne peut aujourd’hui dire avec exactitude vers où nous allons ni comment nous pouvons œuvrer pour donner à notre existence communautaire un poids de respect, de dignité et de crédibilité dans le monde actuel.

DANS UN VIDE DE SENS ET DE RAISON D’ETRE

Plus j’y réfléchis, plus il me devient évident que les solennités et les réjouissances festives qui sont projetées pour la célébration de 50 ans d’’indépenance du Congo n’ont aucune raison d’être.

Elles n’ont aucune raison profonde d’être parce que l’indépendance dont il s’agit a été, et nous le savons tous, une folklorique fiction, une tragique fumisterie publique et un désastreux marché de dupes qui ont laissé le pays entre les mains de nouvelles élites « nègres » dont le bilan se montre maintenant tel qu’il est réellement : une catastrophe.

Elles n’ont aucune raison d’être parce que les cinq décennies que nous venons de traverser ont été pour le pays une période de misère généralisée et de divagation despotique. Misère et divagation qui ont fait regretter à des nostalgiques du Congo-Belge l’ordre colonial dont ils prétendent qu’il avait au moins l’avantage d’être un ordre face au désordre global du Congo indépendant actuel. Ce Congo désespérant dont ces nostalgiques des temps coloniaux n’auront aucune peine, images à l’appui et tableau objectif des faits entre les mains, à montrer à quel point il est un cataclysme face aux huit décennies précédent au cours desquelles la Belgique fut aux commandes sur nos terres.

Si on peut ainsi montrer avec facilité à quel point notre aujourd’hui congolais est pire que la présence belge sans susciter de manière crédible un contre-discours qui prouverait que notre « liberté » vaut mieux que l’ère de l’esclavage inauguré par l’Etat Indépendant du Congo (EIC) et continué par un système colonial d’exploitation de l’espace congolais par l’Etat belge, ce n’est pas parce que, d’un point de vu objectif, les temps coloniaux furent réellement meilleurs que notre aujourd’hui en termes de situation humaine, mais parce que l’ère de la liberté congolaise a été plutôt une ère de gaspillage, de trahison et de pourrissement de cette liberté.

Au cours de nos décennies de liberté, nous avons détruit toutes les possibilités de réussir ce que l’on est en droit d’attendre effectivement de toute liberté : la capacité de construire du nouveau en rupture avec le passé d’esclavage.

Le vrai problème est là. Il ne consiste pas à comparer les conditions matérielles des populations au temps de l’EIC et à l’ère de la colonisation belge par rapport à l’état matériel du Congo actuel, comme s’il y avait une quelconque commune mesure entre esclavage et liberté. Le vrai problème est de mesurer la force créative des Congolais d’hier, qui ont lutté pour l’indépendance, avec les possibilités des Congolais actuels qui sont censés être libres pour construire un nouveau destin à leur nation.

Rien que sous cet angle de la force créative d’un peuple face aux défis de son histoire, ce que nous vivons aujourd’hui en termes de gaspillage, de trahison et de pourrissement de notre liberté nous disqualifient face aux combattants du passé qui ont lutté contre le régime de l’EIC et contre les réalités de la colonisation belge. Dans des conditions de privation radicale de liberté, ces hommes ont pu prendre la parole et se sont organisés pour imposer à l’histoire une nouvelle orientation. Même si leur combat n’a pas abouti à la totale indépendance qu’ils espéraient, il a au moins manifesté en eux un type d’être et une structure de mentalité en rupture avec l’esclavage. Ils eurent une haute idée de la liberté et firent plier l’échine au colonialisme. Un système qu’ils obligèrent à négocier sa propre survie à travers de nouveaux mécanismes que nous désignons actuellement par les termes de néocolonialisme.

Nous, Congolais d’aujourd’hui, dans un cadre mondial qui nous donne plus de marges de manœuvres qu’aux combattants anticolonialistes, nous ne pouvons pas dire que notre type d’être et nos structures de mentalités sont à la hauteur des enjeux du présent et du futur. Nous ne pouvons dire que nous pouvons, tels que nous sommes, casser, par une parole nouvelle et un nouveau sens d’organisation, les ressorts de la néo-colonisation et de la mondialisation néolibérale qui sont notre carcan vital actuellement.

Dans sa substance profonde, notre être ne donne pas l’impression d’avoir la puissance créatrice des Congolais qui ont affronté le colonialisme. Nous avons un type d’être qui ne peut pas conduire réellement à un faire, à un agir radical de transformation de notre destin néocolonial en destinée de vraie liberté inventive.

Nous nous trouvons ainsi dans une situation paradoxale où, devant faire le point sur ce que nous avons véritablement réalisé en cinquante ans en tant que Congolais dans notre pays et ce que nous avons fait de toutes les promesses fleuries que nous nous étions glorieusement et pompeusement tissées comme voie d’avenir au matin des années 1960, nous sommes obligés de reconnaître la faillite de notre liberté dans presque tous les domaines essentiels de la vie.

Dans un tel contexte d’un Congo en faillite, écartelé entre l’angoisse d’être balkanisé et la peur d’être toujours envahi par ses voisins ou mis carrément sous tutelle internationale, la tâche qui s’impose vraiment n’est pas celle de célébrer avec pompes une liberté que nous n’avons pas pu assumer de manière créative ni de danser orageusement une pseudo autodétermination que nous avons manifestement trahie, mais de penser notre futur et notre destinée sur des bases nouvelles. 2010 devra être ainsi un temps de méditation sur les exigences fondamentale du futur. Une période de lucidité et de remise en question de nous-mêmes, en vue de repenser aujourd’hui l’indépendance, de réimaginer de fond en comble notre autodétermination et de dégager par la réflexion l’horizon de la liberté réelle qui devrait être désormais notre tâche.

L’impératif est donc de construire et de vivre une nouvelle indépendance dont la substance ne soit ni illusion funeste, ni fumisterie tragique, ni marché de dupes. Une indépendance qui soit pensée, réfléchie, mesurée dans tous ses enjeux et fondée comme volonté et comme dynamique de sens, au lieu de n’être que le prolongement des errances et des incompétences de nos cinq dernières décennies sous la houlette des élites qui ont conduit le pays à ses détresses, à ses désespérances et à ses désarrois actuels.

LA FAILLITE D’UNE ELITE ET DE SON PEUPLE

On ne peut pas pensée une telle indépendance si on ne se penche pas avec lucidité sur la faillite générale de ces élites congolaises depuis cinquante ans. Ce sont ces élites qui ont négocié avec la Belgique le contenu même de notre autodétermination. Ce sont elles qui ont fait le choix le plus catastrophique dont nous souffrons encore aujourd’hui : celui d’une éthique de caniches. Un véritable complexe de profondeur dont les Congolaises et les Congolais ont des difficultés à réaliser qu’il est notre être et notre vision du monde depuis que nous sommes indépendants.

Quand je parle de l’éthique ou du complexe des caniches, je pense à un moment précis de notre histoire où furent inventés les principes du néocolonialisme : le temps de la table ronde entre pouvoir belge et groupe des Congolais venus négocier l’indépendance de leur pays en 1960. A ce moment-là, précisément à ce moment-là, le Congo a fait le choix de s’accommoder d’une indépendance magique, jubilatoire et prestidigitationniste, qui rompait avec le sens de la lutte de tous ceux qui avaient consacré leur vie à combattre en profondeur le colonialisme comme système global.

Par inconscience, par incompétence, par étourderie ou par simple calculs d’intérêts à court terme, les négociateurs congolais de la table ronde ne virent pas que la coquille qui leur fut donnée était vide, tragiquement vide en termes mêmes d’indépendance et d’autodétermination d’un peuple. Ils ne virent pas que la Belgique venait d’accoucher d’un nouvel être congolais : l’homme-caniche dont Mobutu fut le parangon ridicule et dérisoire. C’est un homme qui se précipite dans l’aire politique sans disposer d’une véritable solidité d’être et d’une substance de principes pour construire une vraie destinée de liberté.

Lumumba avait vu juste quand il n’a pas voulu de cette indépendance de caniche. Il avait raison, mais il ne fut pas compris. Dans une atmosphère d’ambiguïté générale où les Congolais perdirent complètement la raison au point de laisser la proie de la liberté pour l’ombre d’une autodétermination néocoloniale, il a voulu une indépendance en rupture radicale avec les mentalités de ce qu’il était lui-même « en tant qu’évolué » au sein du système colonial. Lumumba avait compris que l’indépendance, loin d’être un faisceau lumineux de slogans politiques ou une jubilation éjaculatoire des manifestations populaires pour chanter, danser, boire et jouir dans des euphories « nègres », exigeait avant tout une certaine substance de l’être et une capacité de prendre des décisions qui ne soient pas maternées ou téléguidées par l’ancien ordre colonial.

Si Lumumba a été tué, ce n’est pas seulement parce que les puissances étrangères comme les Etats-Unis et la Belgique ne voulaient pas des options politiques qu’il incarnait. C’est surtout parce que, au fin fond de nous-mêmes, nous Congolais des indépendances, nos élites en premier, nous avons pratiquement opté pour ce que Lumumba refusait : une indépendance de façade. Celle qui ferait des élites « nègres » les nouveaux maîtres d’une terre où ils feraient à la place du Blanc ce que le Blanc faisait et qui fascinait, envoûtait et ensorcelait ces nègres « évolués » complètement formatés selon les principes d’une « évolution » anthropologique piégée. La mort de Lumumba n’a pas été un accident de l’histoire dont la responsabilité incomberait uniquement aux maîtres du néocolonialisme comme nouveau système. Elle a été la manifestation et la conséquence logique d’un choix que nous avons fait, nous Congolais, de tuer Lumumba en nous-mêmes au profit d’un projet néocolonial accepté et négocié par nos élites à la table ronde de 1960.

La preuve de ce que j’affirme est dans le fait que, depuis la disparition de Lumumba, le système du désir des Congolais et le mode de gouvernance instauré par les élites congolaises sont essentiellement mimétique par rapport au mode de vie de l’Occident considéré comme modèle d’une modernité éternelle et indépassable. Ces manières d’être et de gouverner des Congolais sont même devenues des caricatures ridicules et des parodies de la modernité politique. Nos élites singent superficiellement le Blanc dans sa manière d’être sans être capables d’incarner la créativité du même Blanc dans sa force d’organisation et de créativité. Ce sont des caniches qui agitent la queue devant un maître qui les caresse dans le sens du poil et n’ont pas suffisamment de matière grise pour devenir eux-mêmes comme ce maître. C’est là le tragique de l’indépendance congolaise : l’incapacité des caniches à être comme leur maître, à penser comme leur maître, à organiser l’espace de vie comme leur maître et à vivre à la hauteur de leur maître.

Il suffit de regarder attentivement comment notre pays a été pensé et gouverné par les principes du mobutisme et la manière dont toutes nos populations ont validé, en pensée comme en désir, le mode de vie de leurs élites, pour voir à quel point nous avons profondément dit nous-mêmes non au projet de Lumumba en matière d’indépendance. Il suffit de voir à quel point les successeurs de Mobutu ne rêvent que d’être et de gouverner comme Mobutu pour réaliser que le mobutisme comme dynamique anti-lumumbiste continue d’être notre choix de vie et de gouvernance. Nos populations adhèrent à ce projet, malgré le semblant de critique qu’une certaine opposition agite sans convaincre qu’elle est capable de penser autrement la gouvernance et de pratiquer autrement la politique face à l’envoûtement qu’exercent sur tous les congolais « évolués », et même sur tout notre peuple, la réussite matérielle selon les canons de l’Occident.

Plus encore que le poids réel de la capacité occidentale à nous dominer, la défaite du choix de Lumumba en nous est notre pathologie de fond en matière d’indépendance. J’en ai pour preuve la manière dont vivent tous les intellectuels dissidents qui ont été jadis ou qui sont dans le cercle du pouvoir politique aujourd’hui : ils sont pratiquement tous des caniches qui masquent leur inconsistance par l’éclat d’une réussite matérielle ostensiblement symbolisée par des biens essentiellement individuels (voitures, maisons et comptes en banque). Ils ne sont pas de symboles d’une énergie de liberté pour changer le Congo. Ils ont perdu le sens de toute destinée communautaire visant la grandeur du Congo et son rayonnement mondial. Ils n’ont d’yeux et d’oreilles que pour les recommandations qui viennent des institutions financières internationales dont ils attendent la manne pour le moindre petit projet de construction du pays. Ils sont même heureux de voir notre pays se faire reconnaître comme pays pauvre très endetté (PPTE), afin de pouvoir bénéficier des dividendes propres à ce statut dans l’ordre mondial.

Dans cette étrange vision, ils sont soutenus par les populations, par leurs terroirs locaux qui se reconnaissent en eux et qui les reconnaissent comme le modèle de toute réussite dans le Congo d’aujourd’hui.

Avec de telles élites et une telle population, la défaite de la vraie indépendance ne peut qu’être consommée au profit de l’indépendance des caniches.

Tant que nous ne nous seront pas attaqués aux raisons profondes de cette défaite en nous, nous n’aurons que cette indépendance dérisoire et vaine, pour laquelle nous préparons des festivités grandioses, célébrations que nous organiserons sans doute avec l’argent que nous solliciterons auprès des institutions financières internationales, sans aucun sens de notre dignité ni aucune volonté de nous faire respectés comme nation indépendante et consciente de ses responsabilités d’Etat libre et bâtisseur de sa destinée.

LES RAISONS DE NOTRE DEFAITE

La raison la plus profonde de la défaite de l’indépendance en nous, c’est l’être même de nos élites dirigeantes : leur formatage néocolonial qui a fait d’eux des jouisseurs, au lieu qu’ils deviennent des créateurs de nouvelle destinée. Quand la jouissance, comme dirait le philosophe camerounais Fabien Eboussi Boulaga, prime sur la force d’imagination créative chez les dirigeants d’un peuple, il est difficile de penser et de vivre l’indépendance dans ses enjeux de fond. Depuis les temps de Mobutu jusqu’à nos jours, les élites dirigeantes jouisseuses ont cassé dans notre pays tous les ressorts de l’indépendance. Matérielle, sociale ou même érotique, cette jouissance devenue valeur suprême a détruit en nos dirigeants tout sens des valeurs les plus hautes de l’existence : la liberté, l’esprit du sacrifice, la force de dignité, l’énergie du travail, la dynamique de créativité, le réflexe d’organisation rationnelle et l’amour, socle même de l’humain.

Par manque de ces valeurs, notre mode de gouvernance sombre dans le complexe de caniches. Nos princes de la politique oublient alors que la modernité dont ils veulent jouir et dont ils incarnent tous les avantages devient un sarcophage inutile si nous ne nous rendons pas compte chez nous qu’elle est, au cœur de l’ordre mondial actuel, un état de guerre permanent pour la vraie indépendance. Dans un tel contexte, les élites qui devaient être des chefs de guerre deviennent des collaborateurs pour ceux qui veulent détruire tout sens de liberté. Nous n’avons pas besoin de telles élites. Nous avons besoin, pour la nouvelle indépendance qu’il nous faut conquérir, de vrais chefs de guerre pour notre liberté. Des hommes qui sachent, pour reprendre un mot du romancier algérien Rachid Mimouni, « exceller à découvrir la faille dans le plan adverse, à prévoir aussitôt la riposte et à intégrer un ensemble d’actions improvisées dans un système plus vaste, préparé de longue date ». Sans une telle élite dirigeante, l’indépendance n’est pas pour demain.

La deuxième raison de notre défaite face aux exigences de notre liberté, c’est l’adhésion de beaucoup de Congolaises et de Congolais à l’esprit et aux structures de mentalité incarnées par la classe dirigeante. Des forces intellectuelles aux milieux populaires, il est difficile de trouver chez nous des organisations dont les membres dépassent le désir de jouissance matérielle pour se consacrer aux enjeux communautaires en mettant des moyens ensemble et en bâtissant des stratégies claires d’aller au-delà des égoïsmes identitaires liées à nos provenances ethniques. Nos partis politiques souffrent de cette carence d’éthique communautaire. Nos structures éducatives, depuis les écoles maternelles jusqu’aux universités, meurent de cette même carence. Nos organisations de la société civile et même les Eglises n’échappent pas à ce cancer. Il en résulte un effondrement moral global qui nous précipite dans les misères les plus absurdes, nous qui habitons pourtant l’un des pays les plus riches de la planète. Quand un peuple n’a pas en lui-même l’énergie mentale et organisationnelle pour répondre aux problèmes les plus élémentaires de sa propre misère (se nourrir, se loger, se soigner, se doter d’infrastructures éducatives et sociales solides), il ne peut pas assumer les tâches les plus hautes de la liberté et de l’indépendance (la capacité de faire rayonner sa propre humanité profonde dans les valeurs les plus hautes du développement humain et dans la promotion du bonheur communautaire comme principe de civilisation).

La troisième raison de la défaite de notre indépendance, c’est justement le refus de fonder notre être sur ces hauts principes d’humanité dont les ressorts les plus profonds sont la raison, l’éthique et la spiritualité au service de la splendeur de l’humain.

Quand on voit à quel point notre système éducatif est en ruines, on ne peut que se faire vite l’idée de l’état de la raison dans notre société. Quand on observe l’état de notre système judiciaire, l’explosion exponentielle de la corruption et de l’impunité dans notre société ainsi que le développement sauvage des inégalités et de la criminalité sur nos terres congolaises, on sait vite où en est l’éthique dans nos consciences et dans nos esprits. Quand on regarde la manière dont rayonnent l’escroquerie religieuse et les délires de mystification spiritualiste dans les églisettes et les mouvements d’imbécillisation publique de nos populations au nom de Dieu, on ne peut que mesurer le degré de la vraie détresse spirituelle de notre nation.

C’est dire que chez nous, les fondations mêmes de la civilisation sont ébranlées. Les piliers de l’humanité sont secoués. Les leviers du progrès sont cassés de l’intérieur. La nouvelle indépendance dont nous avons besoin devra sur notre capacité à retrouver ces leviers, ces piliers et ces fondations de civilisations en nous-mêmes et de construire sur ces bases le nouvel être congolais.

CONCLUSION

Nous, Congolaises et Congolais d’aujourd’hui, nous sommes confrontés maintenant à ces problèmes profonds de notre être même. Depuis les élites dirigeantes jusqu’aux couches les plus populaires de notre peuple, nous sommes désormais face à nous-mêmes pour le plus crucial et le plus radical défi de notre destinée : inventer le nouvel être congolais.

C’est en ces termes qu’il nous convient désormais de poser la question de notre nouvelle indépendance. Impérativement. Avec la conviction que cette nouvelle indépendance est la seule voie dont nous disposons pour devenir une nation crédible dans le monde et un peuple porteur de nouvelles espérances pour l’humanité.

BLANCHARD KOTA

Lisanga ya Bakolo Kongo

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